Le white paper sur la blockchain

Qu’est-ce qu’un white paper en crypto ?

Les amoureux de la langue de Molière diront Livre blanc. Mais dans le domaine de la blockchain, on parle plus souvent d’un white paper crypto. Il s’agit d’un document censé résumer votre projet et donner les informations essentielles à son sujet. Porteurs de projets ou investisseurs petite présentation de ce que doit intégrer ce document clefs.

Qu’est-ce qu’un white paper crypto ?

Il s’agit d’un document résumé à la genèse de votre projet blockchain. Ainsi, les futurs utilisateurs ou financeurs sont renseignés à propos de l’utilité de ce dernier. Également, il présente ses différentes fonctionnalités. Il permet de convaincre de la viabilité de votre projet crypto et d’inciter à l’investissement.

Il sert également de feuille de route pour les développeurs qui vous accompagneront jusqu’à ce que votre idée devienne réalité.

Quelques White Papers célèbres

Le whitepaper le plus célèbre de l’histoire des crypto-monnaies est celui de Bitcoin rédigé par Satoshi Nakamoto le 31 octobre 2008 en pleine crise financière. Ce document décrit le projet Bitcoin, ainsi que son fonctionnement technique notamment le consensus proof of work et les algorithmes.

Si vous êtes plus familiers avec Ethereum, peut-être connaissez-vous son livre blanc. Ce dernier résume les fonctionnalités de Bitcoin et présente Ethereum comme une alternative pour le développement d’application décentralisée. Dans ce livre blanc, Ethereum s’est présenté comme novatrice par l’utilisation d’un langage de programmation dit Turing Complet. Un langage considéré par les créateurs d’ETH comme étant plus puissant que celui de BTC.

Plusieurs autres blockchains éditent des livres blancs. En effet ils sont utiles pour vérifier la viabilité d’un projet crypto.

Le White Paper un outil de transparence

Premièrement le livre blanc est un garant de la fiabilité de votre projet. En effet, ce document permet à vos investisseurs ou aux futurs utilisateurs de votre projet de votre sérieux. Les escroqueries liées à la blockchain existent. Nous avons plusieurs fois parlé du rug pull. Une personne ou plusieurs font la promotion d’un projet financé par l’achat de tokens/NFT, voire une nouvelle cryptomonnaie ou collection d’actifs. Puis les personnes à l’origine de cette idée disparaissent, avec l’argent bien entendu.

Les experts web3 sont plus vigilants dorénavant. Les médias orientés blockchain, font des analyses des projets émergents et donnent leurs avis sur la fiabilité de ces derniers. Les livres blancs sont inspectés, et s’ils manquent de clarté cela sera mentionné rapidement.

C’est pour cette raison que votre document doit contenir plusieurs informations essentielles.

Quelles sont les informations essentielles à inclure dans un whitepaper ?

Le whitepaper n’est pas un communiqué de presse rédigé pour faire la promotion de vos réalisations futures. Il est une véritable feuille de route. Si vous êtes peu au fait du contenu à y intégrer cette liste peut vous aider.

Le pourquoi de votre projet

« Bonjour les amis j’ai un projet crypto, prometteur, venez investir ». Comprenez bien que vous croire sur parole relève du coup de poker. Quelle est la finalité de votre projet ?

Comptez vous créer une crypto-monnaie ? Ou alors un token pour financer une idée ? Il vous faudra expliquer cette idée en détail. Vous aurez à développer quel est le produit que vous comptez financer. S’il s’agit d’une levée de fonds, expliquer la rentabilité de votre projet de façon détaillée (on ne va pas dire réaliste car on sait que vous êtes honnêtes du moins on l’espère). De plus, si vous apportez des finances personnelles

Vous répondez à une problématique précise ? Votre livre blanc devra développer cette problématique et expliquer en quoi votre solution blockchain y répond.

Si votre token est un moyen de sécuriser les transactions avec vos partenaires, vous devrez leur expliquer en détail le fonctionnement de ce dernier afin de leur donner des gages de confiance.

Le volet technique du white paper

La partie technique. Peut-être pensez-vous qu’elle donnera des migraines à ses lecteurs. Pourtant elle est importante. Elle sert de feuille route aux développeurs de votre projet. Elle rassure également les personnes qui vont vous financer ou qui seront votre clientèle.

Dans votre document vous allez détailler les technologies que vous comptez utiliser. Allez vous créer une blockchain privée affiliée à une blockchain réseau public comme Ethereum ? Vous devrez mentionner l’utilisation du langage de programmation employé.

Incluez également le fonctionnement de votre algorithme de consensus (proof of work proof of stake etc..).

La feuille de route globale de votre projet

Si via une cryptomonnaie, ou des NFT, vous faites une levée de fonds (ou ICO) il est attendu un planning détaillé. Quels sont les objectifs à atteindre en termes de fonds à lever. Le whitepaper comprendra également les grandes dates de votre projet. Ses grandes dates comprendront, les phases de développement, la phase de promotion et la phase de déploiement du projet blockchain.

Initial coin offering
Image de upklyak sur Freepik

Inscrivez des délais tenables sur votre livre blanc. Si jamais vous deviez rallonger ces délais informez en priorité votre communauté.

La transparence est un indicateur de fiabilité, aux mêmes titres que vos partenaires.

La liste de vos partenaires/prestataires

Votre projet est expliqué, très bien. Mais avec qui allez vous travailler. Les partenaires sont à inclure dans le livre blanc. Il s’agit plus d’une simple liste. Premièrement, vous allez expliquer qui fait quoi (développement design, marketing). Également, vous allez détailler quelles sont leurs anciennes réalisations.

Sur ces réalisations les experts crypto et les personnes qui participent à votre ICO, pourront juger de la fiabilité de vos plans. Néanmoins ils ne font pas tout.

En effet, on a vu plusieurs « entrepreneurs crypto » faire du name dropping, ou exagérer les réalisations de leurs prestataires. Il est important de savoir que vos partenaires sont de confiances.

Information sur vos tokens

Et oui vos tokens sont une source d’information à propos de votre crédibilité. En priorité, inclure dans le livre blanc, combien vaut votre token. Ensuite combien de tokens seront émis. Les détenteurs de tokens sauront en quelles proportions ils ont contribué à votre financement en cas d’ICO.

Inscrivez également des objectifs de ventes. À partir de combien de tokens vendus votre projet deviendra réalisable ? On ne va pas vous mentir, vos investisseurs vous demanderont forcément « Comment comptez vous utiliser mon argent ? »

Utilisation des fonds

Il faudra faire un peu de mathématiques, mais ça en vaut la peine. Il est important de budgétiser votre projet. Détailler quelle part des fonds allouerez-vous au développement ? À combien estimez-vous la partie marketing et le design.

Un autre point, inscrivez la politique de remboursement. Si jamais vous manquez vos objectifs en termes de financement, ou le projet est annulé, vous allez rembourser tout de même vos investisseurs. Inscrivez-le dans le livre blanc.

Vos potentiels investisseurs seront plus enclins à apporter leur soutien si vous écrivez que vous ne partirez pas avec la caisse. Et n’oubliez pas les médias crypto, qui décryptent (sans mauvais jeux de mots) en détail vos plans.

Les Limites du white paper

Avoir un livre blanc est primordial. Ceci dit il ne suffit pas en lui seul. Si vous souhaitez investir dans un projet crypto pensez aux points qui vont suivre.

Le white paper n’est pas un document juridique

Un whitepaper est sans valeurs juridique. Avec l’avancée de législations censée protéger les détenteurs de cryptomonnaies la reconnaissance de ce type de papier sur le plan juridique n’est pas clairement actée.

Toutefois cela n’abritera pas un escroc des recours en justice. Un white paper délibérément rédigé avec des informations falsifiées servira de preuve pour incitation à l’erreur. Et ce sans aucune ambiguïté

Les conditions générales de vente

Les CGV, ce texte qui est un peu long à lire, souvent on défile vers le bas et on accepte. Dans le cadre des ICOs, il vaut mieux être un peu moins expéditifs. Avant de vous précipiter vers cette source financière vérifiez la présence de CGV. On ne va pas vous mentir, il vous faudra les lire. Ce ne sera peut-être pas aussi passionnant qu’un roman d’Alexandre Dumas, certes. Mais ce sera toujours mieux que de calculer le temps à combler vos pertes. Et à maudire le porteur du projet blockchain.

Vérifier qui est le porteur de projet

« Je dirige une start-up nous avons mis au point un produit novateur ». Oui tout ceci a l’air sérieux et prometteur. Mais la société est-elle réelle ? Une petite vérification s’impose. Où est domiciliée la société qui a rédigé le white paper ? Il peut s’agir d’un premier indice. Une société domiciliée à Dubaï, potentiellement il peut s’agir d’un scam. Vérifiez également le secteur de la structure.

Une société qui vous demande d’investir afin de financer un projet dans le domaine des hautes technologies. Si vous la voyez immatriculée dans le domaine de l’artisanat, il est de bon aloi de se poser des questions.

N’hésitez pas à consulter toutes ses réseaux sociaux et ceux de l’entreprise. Ses publications et ses interactions sont sources d’indices. Vos investigations sont loin d’être terminées. L’entrepreneur semble montrer patte blanche ? Regardons un peu avec qui il travaille.

Les prestataires enregistrés sur le white paper

« Dans le projet il y a l’entreprise X, ils ont travaillé avec Bitcoin ». Superbe CV, sur le livre blanc, on ne va pas mentir, et puis on scrute de plus près, un membre de la société a miné du Bitcoin une fois dans sa vie. Vous pouvez sourire de façon incrédule mais c’est réel.

Généralement, des sociétés avec de beaux pedigrees, ont forcément des sites et des réseaux sociaux. Et ils n’hésiteront pas à mettre en avant leurs plus belles réalisations.

Outre ces preuves sociales, posez-vous la question si l’offre est réaliste.

Une offre trop belle pour être vraie

« 500% de retours sur investissements garantis ». Rédigé noir sur blanc sur le white paper, cela donne envie d’y croire. Mais en fait une promesse pareille est l’équivalent de celles tenues par les systèmes de ventes pyramidales.

Promesse alléchante, on joue sur votre peur de manquer une occasion en or (le FOMO). Ceci est déjà un signe qui doit vous alerter. Si l’on vous fait culpabiliser ou si l’on appuie sur des leviers comme la peur. Quels sont les risques ?

Il y a de fortes probabilités que vous deveniez victimes d’un exit scam/rug pull. L’entreprise disparaîtra avec vos fonds. Des escroqueries de ce genre peuvent atteindre de fortes sommes en Bitcoins ou autre.

Outre les gains surréalistes n’hésitez pas à regarder les délais sur le livre blanc. Vous semblent-ils tenables ? Est-ce qu’ils répondent à vos questions ?

Le livre blanc passe-t-il le jugement des experts ?

Les médias spécialistes en crypto-monnaies mais pas que décryptent régulièrement les projets cryptos. Les whitepapers sont passés au crible par les médias spécialistes du web décentralisé.

Vous aurez en main toutes les informations sur la faisabilité du projet.

Comment rédiger un white paper

Vous avez toutes les informations en mains pour votre projet ? Vous comptez rédiger un livre blanc digne de Bitcoin ? Quelles aspirations magnifiques, mais comment faire ? N’est pas Satoshi Nakamoto qui veut, mais nous allons vous aider (sans aucune prétention).

Penser au lecteur

Vous connaissez votre domaine et votre produit. Avant de présenter votre projet d’une traite pensez à votre cible. Certes le livre blanc doit être détaillé. Mais il ne s’agit pas d’un article scientifique. Vous vendez votre future réalisation ne l’oubliez pas. Vous n’avez pas fait tout cela pour que les gens piquent du nez. Pensez toujours, « Information et Marketing ». Le web décentralisé est à la genèse de son existence. Les crypto-monnaies, suscitent de l’attrait pour un public dynamique, imprégné de la culture du web. Donc lancez-vous.

Si vous avez une excellente plume il vous faudra sans doute collaborer avec d’autres experts.

Faire appel au milieu juridique

Vous désirez un document vecteur de confiance ? Les cabinets d’avocats ou de conseils juridiques sont parmi vos meilleurs alliés. Ils vous indiqueront point par point les éléments clefs à intégrer dans votre livre blanc.

Travailler avec des spécialistes en juridiction des cryptoactifs vous permettra de proposer un whitepaper crédible. Ils vous assisteront également pour la rédaction des CGV.

Faire appel à une agence web3

Si vous êtes entravés pour écrire votre livre blanc, recourir à une agence web3 est une solution parfaite. Premièrement, vous pouvez la consulter en amont du projet. Ce dernier peut-il voir le jour ? Pouvez-vous réellement tenir les délais ?

Nous vous donnerons notre avis sur ces points. Nous vous renseignerons aussi à propos des questions techniques et marketing. Outre le conseil sur votre projet, nous nous chargerons de la rédaction de votre white paper.

Vous aurez en mains un document détaillé mais lisible. Vous renforcerez ainsi votre crédibilité pour une levée de fonds réussie.

Facebook
Twitter
LinkedIn

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *